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❝ Your guilt will be your past and that will be your God. ❞
Augusto G. Dellucci
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Augusto G. Dellucci

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14/07/2016

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MessageSujet: ❝ Your guilt will be your past and that will be your God. ❞   ❝ Your guilt will be your past and that will be your God. ❞ EmptyJeu 14 Juil - 22:33


Augusto Gianna Dellucci

Je m'appelle Augusto Gianna Dellucci, j'ai 15 printemps puisque je suis né le 16 Avril 2192. J'appartiens au groupe des Élèves. J'habite à Academy. J'ai choisi la tête de Giorno Giovanna dans Jojo's Bizarre Adventure Part 5: Vento Aureo.

Je possède des pouvoirs physiques: en effet, je peux contrôler le climat et tout ce qui en découle. L'option que j'ai choisie est Italien.

❝ Your guilt will be your past and that will be your God. ❞


Physique


J'ai toujours eu une stature assez fine. Pas maigre non plus, mais le mot élancé me semble plus correct. J'ai une taille assez normale pour mon âge : je mesure environ 1m72, mais je me trouve trop petit. Je suis plutôt musclé, mais cela ne se voit pas vraiment à part au niveau des abdominaux, qui sont, eux, plutôt développés. Je possède des cheveux blonds bouclés en pics plutôt courts, se terminant par une petite tresse longeant ma nuque, enfin, trois spirales de cheveux forment ce que l'on pourrait appeler ma « frange ».

Je possède de grands yeux bleus. Les traits de mon visage sont plutôt fins. Mon regard est très intense et appuyé malgré moi, mais cela ne me dérange pas des masses. J'ai tendance à regarder littéralement les gens de haut, aussi. Je ne souris pas souvent, à part pour être moqueur. Mes sourires sont rarement francs. En temps normal, je ne laisse pas beaucoup transparaître mes émotions à travers mes mouvements et gestes. Je ne bouge pas non plus pour rien faire.

Je suis sportif. Je me débrouille bien, très bien même. Je fais partie de cette catégorie de personnes qui ont un don naturel pour tout ce qui est physique. Mon talent est celui de ces prodiges que l'on ne voit qu'une fois toutes les décennies, avec beaucoup de chance. Je me suis évidemment entraîné en profitant de ce don inné, ce qui a permis de booster mes capacités. Mais je suis généralement meilleur en agilité et en vitesse. J'ai une excellente endurance, aussi. J'ai pas mal de force, mais ce n'est pas le trait qui ressort le plus chez moi.

Sur mon dos, des cicatrices. Les premières venues sont celles qu'on voit le moins, datent de mon enfance. Les traits rougeâtres parsemant mes avants-bras datent de la même période. Inutile de préciser que je ne les aime pas. Je les cache donc. C'est pourquoi je porte souvent des vêtements à manches et que je suis très rarement torse nu en public.

Justement, les vêtements. J'aime beaucoup le bleu, expliquant pourquoi la majorité de mes habits ont cette couleur. Le plus souvent, c'est un bleu sombre. J'aime ce qui est doré, aussi. Il y a pas mal de dorures sur les lignes de mes vêtements. Comme je l'ai déjà dit, je ne porte que des hauts à manches longues. J'ai toujours eu tendance à vouloir me faire remarquer, et cela se sent dans mon style vestimentaire, qui n'est pas « normal ». Certains diront peut-être que c'est trop « efféminé ». J'appelle plus cela avoir son propre style. J'aime bien ce qui est moulant, être dans des habits trop amples me met mal à l'aise.

Globalement, j'aime mon physique. Le fait que j'ai des prépositions naturelles aide beaucoup. Je n'ai pas encore la prétention de dire que je suis magnifique. Mignon me semble être plus approprié. Je me trouve trop petit pour ce que je prétends être. Apparemment, j'ai vaguement un air de femme. Honnêtement, je m'en fous. Ce n'est pas ce genre de critiques qui m'atteint.




Caractère


Le mot qui me décrit le mieux est « lunatique ». En temps normal, je suis très calme. Mais je change très rapidement d'humeur. Je m'énerve facilement, et je n'aime pas quand on m'enquiquine trop longtemps, cela a tendance à me mettre hors de moi. Alors je crie, je remets les gens à leur place. Et je redeviens calme. Je suis impulsif, aussi. Je me laisse guider par mon instinct, bien que cela n'empêche pas le fait que je sois quelqu'un de réfléchi. Je suis indécis, aussi. Le fait d'être à la fois quelqu'un de réactif et de réfléchi me pose de nombreux problèmes. J'ai du mal à me décider sur certaines choses. Sûrement la peur de vouloir faire mal.

Je n'ai pas vraiment de caractère défini. Du fait de ma nature lunatique, j'ai tendance à être imprévisible. Je suis quelqu'un de violent autant verbalement que physiquement. Je suis vite exaspéré, ce qui va de pair avec mon impatience inévitable. Tout cela pour dire qu'il a tendance à varier selon l'humeur du jour. J'ai des tendances pessimistes. Je ne suis pas tout le temps comme cela, mais parfois, je vois le monde d'un mauvais œil. C'est mon humeur, là aussi.

Je parle comme je veux. Je peux passer d'un langage soutenu à un très familier. J'ai une tendance à ne faire que des phrases courtes. Je ne dis pas grand-chose, du moins le strict minimum. Néanmoins, s'il y a quelque chose qui me plait, je peux subitement devenir très bavard. C'est rarement moi qui commence une conversation, si l'on excepte les politesses. Tout cela car j'ai du mal à avoir du contact avec les autres. Je ne sais pas comment je suis censé me comporter avec les personnes. De ce côté là, on peut dire que je suis froid. Je n'ai jamais habitué à parler avec des personnes pour ne rien dire, ou juste entretenir des conversations. Je ne m'intéresse à pas grand-chose, aussi. Tant que cela ne me concerne pas plus ou moins directement.

Je n'aime pas grand-chose, aussi. J'ai des goûts compliqués. Beaucoup de choses m'énervent, et j'ai tendance à le faire savoir, d'une manière sarcastique ou non. De ce côté-là, je suis franc avec les personnes, du moins, tant qu'elles ne montrent pas un intérêt qui pourrait directement me concerner. Car je suis aussi égoïste. On ne m'a jamais appris à partager ou quelque chose dans le genre. Du moins cet égoïsme est relatif, car je peux me montrer quelquefois d'une grande générosité.

Je ne montre pas un grand intérêt aux personnes. J'ai tendance à les regarder de haut.. Si je suis curieux, disons que c'est en savoir plus pour mieux manipuler. Oui, je suis aussi manipulateur. Et qui dit manipulateur dit menteur. Je mens. Pas tout le temps, mais quand il y a une question trop intime, je mens. Je me débrouille bien, apparemment. Je n'aime pas que les gens en sachent trop sur moi. Par contre, l'inverse ne me dérange absolument pas. Mais je suis méfiant vis-à-vis de tout et de n'importe quoi. Je doute facilement de ce que l'on me dit, et a une forte tendance à savoir déceler les mensonges.

Du coup, je suis solitaire, oui. Je ne suis pas complètement renfermé sur moi-même non plus, car j'ai des amis. D'excellents amis, d'ailleurs. Cependant, j'ai tendance à faire une grande différence entre mes proches et les « autres ». Les « autres », je ne leur adresse pas la parole. Point. Par contre, pour ce qui est de mes amis, je tiens particulièrement à eux.

Je n'ai pas que des amis, et j'en ai bien plus. Je ne parle pas des ennemis, mais des subordonnés. C'est dans mes gènes, j'ai toujours eu un esprit de leader, de chef de groupe. J'impose facilement mon autorité, mon côté violent doit aider.

J'ai toujours eu une bonne mémoire, pour le meilleur et pour le pire. Mémoire qui m'est utile pour être rancunier avec les personnes, parce que je le suis. Beaucoup. De ce point de vue-là, je n'oublie rien. Mais, comme n'importe quelle personne, il y a des choses qui m'intéressent moins que d'autres, et celles-là, je les oublie très facilement.

J'ai dit précédemment que je n'aime pas grand-chose. J'ai plus ou moins menti. C'était involontaire. La première chose que j'aime, c'est la nature. Je me sens bien. Je n'ai jamais vraiment su pourquoi. C'est clairement la seule chose qui me détend en ce monde. Mais je suis rarement en sa compagnie. Autre chose que j'apprécie, manger. Bien que mon appétit varie lui aussi selon l'humeur, je suis plutôt gourmand. J'ai tendance à manger tout de bon cœur. Je suis fainéant, aussi. J'aime ne rien faire. L'ennui ne me dérange pas, au contraire. Je préfère largement m'ennuyer que faire quelque chose que je n'aime pas. J'aime le sport, aussi. Tous les sports me conviennent, tant que je gagne. J'exècre perdre. Je ne suis pas mauvais joueur non plus, mais disons que j'ai du mal à me voir perdre face à quelqu'un.

Je fais ce que je veux. Cela explique mon manque de respect, et le fait que je sois têtu. Très têtu. Je n'aime pas recevoir des ordres, et je ne les exécute jamais. Au contraire, lorsqu'on m'en donne un, je marchande. Enfin, « marchander » est un bien grand mot pour dire que je mène en bateau mon interlocuteur. Je suis un chef, je n'ai pas à recevoir d'ordre.

Bien que je sois solitaire, on pourrait s'attendre à ce que je paraisse invisible aux yeux de tous. C'est exactement le contraire. J'ai un don inné pour attirer l'attention, même lorsque je ne veux pas. Mais d'un côté, j'aime cela. Lors d'une discussion, on ne m’ignore jamais. Et je suppose que mon style vestimentaire et ma façon de me comporter avec les personnes doit aider.

S'il y a une qualité que l'on peut me reconnaître, c'est ma tolérance. Je suis quelqu'un de très tolérant, et j'exècre au plus haut point les discriminations, et le sexisme. Les personnes qui sont discriminatoires, sexistes, ou encore racistes, ont tendance à vite être mes ennemis.

Je suis maniaque. Je n'aime pas le bordel, c'est comme ça. J'aime que tout soit rangé. Que tout soit décortiqué, aussi. Je souffre d'un trouble de la personnalité. Je ne peux pas m'empêcher de désassembler les objets. Lors de mon enfance, c'était incontrôlable. A présent, je suis plus ou moins soigné. Disons plutôt que je m'assure d'être seul et de remettre à l'état initial une fois mon désassemblage fait. Je le fais pour évacuer le stress et me détendre.

Peut-être qu'au fond, je suis quelqu'un de sympathique. Je n'en sais rien. Peut-être que oui.





Histoire


Fedora. Ma mère était une comédienne italienne, fille unique de tapissiers. Elle a toujours été connue pour son incroyable beauté. Beauté qui faisait tout d'elle. Beauté qui était elle-même. Elle n'était pas plus douée que cela pour jouer un personnage. Elle n'avait jamais essayé d'en faire plus, de se dépasser. Elle voulait rester dans l'image qu'elle donnait d'elle-même. Une pauvre, pauvre belle femme. Mon père était un libraire.

Celestino. Un homme qui dédiait sa vie aux livres. Il aimait cela plus que tout. Il vivait humblement, dans un petit appartement à Rome. Il ne cherchait pas les soucis. C'était quelqu'un de bon, honorable, humble. Il avait le cœur sur la main, il voulait toujours aider les plus faibles. A contrario de son frère aîné, qui était le vice tandis que lui était la vertu.

Ma mère se droguait. Depuis le lycée, pour rentrer dans un groupe. Pour s'intégrer. Idiote, stupide fille. Cela ne l'a jamais quittée. Elle ne m'a jamais dit à quoi exactement. Cela ne m'intéresse pas. Un jour, elle faillit en mourir. On la mit de toute urgence en cure de désintoxication. Cure qu'elle ne supporta pas. Elle n'y pouvait rien, son addiction était trop puissante. Elle n'avait que cela. Elle finit par s'enfuir. C'est lors de sa fuite qu'elle croisa mon père, qui accepta de l'héberger chez lui. Naquit ainsi un amour digne des plus grandes romances. Fedora et Celestino. Mignon tout plein.

Ma mère ne se drogua plus. Mon père l'avait convaincue d'arrêter, et par la magie de l'amour, elle accepta. Cela faisait une année qu'ils vivaient ensemble. Ils projetaient déjà leur avenir : une petite maison en Sardaigne, en compagnie de leur fille, baptisée sous le doux nom de Gianna. Une idylle.
Inutile de préciser que cette idylle tourna au drame.
Ma mère tomba enceinte de moi. Au début, tout se passait bien. Ils s'attendaient à une fille, comme convenu. Ils n'allèrent pas vérifier : tout leur conviendrait, de toute façon, et ils avaient confiance. Jusqu'à ce que mon père se fit assassiner, sous les yeux de ma mère, au bout de son huitième mois de grossesse. Elle en fut définitivement traumatisée. On ne retrouva jamais les coupables. Du moins, on savait que c'était des mafieux. Après un mois de deuil, Fedora accoucha d'un petit garçon.

Je suis né le 16 Avril 2192.

Ma mère n'accepta jamais le fait que je puisse être un garçon. Elle me donna donc le prénom que mes parents m'avaient choisi avant ma naissance. Gianna. Fedora tomba dans une dépression dont elle ne ressortit jamais. Durant mes deux premières années, je vivais encore à Rome, dans l'appartement de mon défunt père. Puis ma mère décida de changer d'air. De balancer toutes ses économies dans une petite maison dans un village au fin fond de la Sardaigne, comme convenu. Elle recommença à se droguer. Ce n'était pas convenu. Le reste de mon histoire ne l'était pas, par ailleurs.

Durant les premières années de mon existence, Fedora me fit croire que j'étais une fille des plus normales. Elle m'habilla en tant que telle. Elle laissa pousser mes cheveux, qu'elle prenait le soin de me tresser tous les matins, avant d'aller à l'école. C'étaient les seuls moments où je sentais ma mère heureuse. Son unique raison de vivre. Je ressemblais beaucoup à mon père, autant sur le point moral que physique. Nous étions pauvres. Je ne mangeais pas tous les jours à ma faim, et ma mère, bien qu'elle essaya de se remettre à travailler dans un café du coin, balançait son argent pour se payer ses doses quotidiennes. Mais les voisins voyaient en nous qu'une pauvre mère trop jeune pour être veuve et sa fille ravissante comme tout. Alors ils nous aidaient. Parfois, j'allais dormir chez eux. J'avais des amis, j'étais le premier de la classe. Mais ma mère ne voulait pas que je la quitte trop longtemps. Elle en devenait paranoïaque si j'étais trop longtemps dehors en train de jouer avec les gamins de mon âge.
Fedora avait peur, peur qu'on sache la vérité à mon propos. A son propos, aussi.
Elle me battait. A la moindre chose que je faisais de travers, elle me frappait. Au début, c'était juste des gifles qu'elle distribuait. Et puis après ce fut le reste du corps. Il y avait des jours où elle prenait son couteau, bien tranchant, et elle faisait saigner mon dos. Cela la défoulait. Après, elle allait mieux.

Mais un jour, la vérité fut dévoilée. Du moins, partiellement. C'était lors d'une visite médicale. Alors qu'il était écrit partout que j'étais une fille, l'infirmière se rendit compte que ce n'était pas le cas. Elle le signala à ma maîtresse, qui ne fit rien. Elle n'avait pas assez de courage pour affronter ma mère. Et parce qu'elle n'était pas très discrète, mes camarades de classe en furent informés. C'était la fin de ma vie sociale.

Ils ne prenaient pas la peine de me comprendre. Alors ils se moquaient de moi. Enfin, moquer, cela veut réellement dire qu'ils m'humiliaient. Mes anciens amis ? Mes pires ennemis. Tout le monde me tournait le dos. Et puis, il y avait de ces gens qui me protéger pour mieux me mener en bateau. Me faire croire qu'il y a de l'espoir, et l'écraser pour me précipiter dans un désespoir encore plus profond. Pourquoi ? La cruauté enfantine.Et puis, moi qui ai toujours cru que j'étais une fille comme les autres, découvrir que je suis du sexe opposé ne m'a pas rien fait. Je ne savais plus qui j'étais. Je n'osais plus me regarder dans un miroir. Chamboulé. Seuls les adultes essayaient de compatir à mon sort. Ils n'en voulaient pas à moi, mais à ma mère. Et cette dernière devint la risée de tout le village. Alors elle me battit encore plus. Alors elle devint de plus en plus sévère avec moi. Alors elle sombra de plus en plus dans la drogue.

J'étais mal. Mal dans ma peau, mal dans ma tête, aussi. Je ne savais plus quoi dire, plus quoi penser. J'avais juste 7 ans. Mais je continuai de travailler, à l'école. C'était mon moyen d'oublier. Évidemment, cela ne marchait pas. Mais je ne pouvais pas arrêter de bûcher, sinon ma mère allait me frapper. On n'essaya même pas de retirer ma garde à Fedora. Il n'y avait personne d'assez courageux pour aller la dénoncer. Surtout que le trafic de drogue faisait vivre le village. Et vu l'addiction de ma mère, on risquait vite de retrouver les dealers. C'est-à-dire un quart du monde ici. La situation resta inchangée.

C'est à ce moment là que mon « tic » fit son apparition. J'avais besoin d'évacuer mon stress constant. La première victime de mon désassemblage fut mon réveil dans ma chambre. Et puis après je pris l'habitude. Je désassemblais n'importe quoi. C'était une folie sans fin. Je me cachai de ma mère. Je savais pertinemment que mon « tic » relevait de la folie. Je ne voulais pas d'autres réprimandes, pas d'autres coups. J'étais au bord de l'implosion. Alors je commençai à me défendre. Je rendais les coups, petit à petit. Je devenais fort. Je matais ceux qui disaient du mal de moi. Bien que derrière les rideaux, je me laissais toujours frapper et battre par Fedora.

Je venais d'avoir huit ans. C'était un vendredi soir. Il était vers dix heures quand on sonna à la porte. Ma mère alla ouvrir. Ce fut très rapide. A peine elle venait d'entrouvrir qu'on entendit un coup de feu. Fedora s'effondra. Touchée en pleine tête. Le liquide rouge commençait à se déverser sur tout le tapis de l'entrée. J'étais habitué à la vue du sang. Je ne savais pas si j'étais heureux ou triste, ce soir-là. Des silhouettes, celles qui avaient tué ma mère, m'embarquèrent. Je ne me débattis pas. S'ils voulaient me kidnapper, qu'ils le fassent. Ma vie était déjà assez pourrie comme ça.

Naples. Je fus emmené à Naples. C'était un des gangs de Naples qui m'avait enlevé. Mon oncle en était le boss. Le frère de mon père, donc. C'était lui qui avait donné l'ordre de me kidnapper. Lui qui avait ordonné la mort de mon père et ensuite de ma mère. Il voulait un fils, il n'en a jamais eu, il était infécond. Alors il s'est intéressé à moi, parce que je faisais partie de sa famille. Et il m'a enlevé. Il m'éleva à sa façon.

Je me fis donc enrôler dans le gang. Je n'avais aucune raison de refuser ; le monde de la mafia avait toujours attiré mon attention, et je n'avais pas trop le choix. Je ne fus pas encore envoyé sur le terrain. Déjà parce que je suis jeune et surtout parce que je viens juste d'arriver, et donc je n'avais pas acquis la confiance de tout le monde. On me fit des cours comme à l'école, mais c'était bien plus dur que ceux de mon village. Mais je m'accrochais. Je me fis vite remarquer. Pas parce que j'étais le neveu de boss, mais par mon don. Mon talent inné dans tout ce qui était physique. J'étais agile, rapide, efficace en combat. Meilleur que la plupart de leurs mafieux. Ici, personne ne me discriminait ; j'étais enfin traité à ma juste valeur. Tout n'était pas rose non plus : leurs entraînements avaient la particularité d'être extrêmement éreintants et sévères. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait battre par mon supérieur parce que je lui manquais de respect. Je commençais à développer mon caractère, et cela semblait plaire à mon oncle.

Cesare. Mon oncle. Parlons-en. Bien plus haut, j'avais parlé du fait qu'il était le vice tandis que mon père était la vertu. Oui. Je n'ai jamais vu quelqu'un de si tyrannique que lui. Il était violent avec tout le monde. Égoïste et manipulateur à souhait. Il n'hésitait pas à vendre de la drogue à des enfants ou à les utiliser pour assassiner des gens. Il n'hésitait pas à tuer, à torturer ses subordonnés. Il n'avait aucune limite, il a tué son propre frère et l'entièreté de sa famille de sa propre main, parce qu'il ne voulait pas qu'on le dénonce (car oui, mon père était au courant de son trafic). Et il s'en est vanté devant moi. Il a kidnappé son neveu pour en faire une arme. Il n'a aucun sentiment, et encore moins de remords.

Je ne l'aimais pas : et je crois qu'il l'avait très bien compris. Pourtant, il avait une sorte de curiosité envers ma personne. Parfois, il se chargeait de mes entraînements lui-même. Il m'éduquait à la dure. Je le haïssais, et je le respectais d'une certaine manière. Je le respectais sans doute parce que c'est le plus gros salopard que j'ai vu de toute mon existence. Cesare était respecté comme le plus grand des généraux au sein du gang. Je n'ai jamais entendu quelqu'un dire du mal de lui. Apparemment, ce serait lui qui aurait redressé le gang alors que ce dernier courait à sa perte. Alors je me suis donné un objectif, un objectif complètement fou.
Le détrôner.
Le faire sentir misérable. Je voulais le voir s'agenouiller devant moi, implorer ma miséricorde pour épargner sa vie, vie que je n'épargnerai pas. Je le tuerai. De mes propres mains. Tant pis si elles sont tâchées de sang ; cela me fait du bien. Du bien de m'imaginer lui enfoncer un couteau dans ses tripes, de sentir le poids de la mort tomber sur lui. Le mal se combat avec le mal. Et je ne suis pas un saint.

Frustré. Voilà ce que j'étais. J'avais tout pour moi, dans ce gang pourtant. Tout le monde me respectait. Je pouvais très bien devenir le bras droit du boss ; pourtant je n'en voulais pas. Je voulais tout diriger, à moi tout seul. Ne plus laisser les mains sales de mon ordure d'oncle s'emparer de quoi que ce soit. Je voulais qu'il morde la poussière. J'affichais clairement mon désir de m'emparer de ce gang. Cesare s'en foutait, il avait tort. A treize ans, j'avais fini mon entraînement. C'est à cet âge-là que mes pouvoirs firent leur apparition.

Le climat. Je pouvais contrôler le climat, et tout ce qui en découle. Par exemple, je peux maîtriser la foudre, l'air, l'eau, l'atmosphère ou encore les corps gazeux. Je peux même contrôler les animaux, en m'amusant avec leur fameux sixième sens. Un pouvoir infini s'offrait à moi. Malheureusement pour moi, il était incontrôlable. Il avait bien trop tendance à agir inconsciemment. Inconsciemment, j'ai provoqué l'étouffement d'un professeur qui m'avait énervé, par exemple.

Mon pouvoir, mon caractère et mes capacités physiques. J'avais tout pour détrôner Cesare. Je devins très rapidement une des personnes les plus influentes du gang. En outre, je ralliais un nombre toujours plus grand de personnes à ma cause. Mon nombre de victoires pour des guerres de quartier était à lui seul une preuve de ma légitimité en tant que chef. Et mon oncle était trop imbu de sa personne pour s'en rendre compte.

Treize ans et sept mois. Tel était mon âge lorsque j'assassinai de mes propres mains mon oncle, de lui faire ce que j'avais toujours rêver de lui faire. Tel était mon âge quand je devins le nouveau boss du gang.
Mon oncle s'appelait Cesare. Douce ironie quand je me renommai en Augusto. Ce fut l'apogée. L'apogée de mon gang, cette fois-ci. Je parvins à soumettre tous les autres gangs de Naples. Pas seulement Naples, d'ailleurs. J'étendis mon pouvoir sur d'autres villes, Rome en première ligne. Tout le monde me respectait. Je cessai le trafic de drogue. Je n'aimais vraiment pas ça. Cela me faisait trop penser à l'addiction de ma mère. Cependant, je continuai les autres activités de mon gang, tout en les doucissant. Nous volions au riches pour donner aux plus malheureux. Ainsi, je me sentais bien. Je n'avais aucun remords.

J'étais heureux. Je me sentais bien, pour la première fois de ma vie. Savoir que je dirigeais des milliers de gens, que je pouvais leur faire faire n'importe quoi me confortait. Je pouvais leur ordonner n'importe quoi, ils le feraient. Ils me témoignaient le même respect que pour mon enfoiré de prédécesseur, voire plus. J'étais l'empereur de ce gang. Cela me faisait du bien.

Seulement, ce bonheur n'allait pas durer. Le plus gros gang d'Italie, notre ennemi, commença à s'en mêler. Nous n'étions pas une menace pour lui, auparavant. Maintenant, c'est le cas. Nous pouvions le détrôner. Devenir le premier gang d'Italie, soumettre tous les autres à notre joug.

Alors il tenta de nous espionner, de nous infiltrer. Il voulait trouver l'identité du chef du gang qui commençait à lui poser tant de problèmes. Seulement, il ne put jamais savoir mon rôle. J'ai toujours veillé à la préserver, seules les personnes les plus proches de moi savent qui je suis. Sinon, je me fais passer par un mafieux de base tandis qu'une « doublure » prend ma place.

Tiens, en parlant de ma doublure. Elle, elle n'échappa pas à son assassinat par l'ennemi. Ni les centaines de personnes qui sont mortes avec elle. C'était une attaque surprise, dans un de nos repaires. L'ennemi possédait des pions qui usent de la magie, tandis que moi, je n'arrivais pas à contrôler la mienne. Ce fut la panique. Ce n'était pas le gang le plus puissant d'Italie pour rien. Mes proches décidèrent de me couvrir pour que je puisse m'enfuir sans émettre de soupçons.

White Roses Academy, l'endroit idéal pour se faire une couverture et diriger le gang depuis là-bas. Je devrais me comporter comme un gamin normal. Mais je vais faire ce que je veux.




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Informations sur le joueur • Moi, c'est Yukyonna, j'ai 15 ans aussi et je fais du rp depuis 4 belles années. J'ai découvert le forum via on statut de fondatrice en fait, et je le trouve très coule.




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