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Belle vie sans images ☾ Tsukiko
Tsukiko Aoyama
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Tsukiko Aoyama

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Mishima Lisa de Terror In Resonance
MessageSujet: Belle vie sans images ☾ Tsukiko   Belle vie sans images ☾ Tsukiko EmptyVen 24 Juin - 17:23

Tsukiko Aoyama26 ans ☾ Femme au foyer ☾ Aveugle

GlobalementHumaine ☾ Habitante ☾ Maison au Quartier Nord (avec Itsuki & Ryouta Kusame) ☾ Voler -pouvoir physique- ☾ Guérir des blessures -pouvoir physique- ☾ Mishima Lisa, de Terror in Resonance

Et toi ?Je m'appelle Agnès, j'ai quinze ans et je suis l'une des deux fondatrices du forum !

Physique
« Elle n'a pas l'air exceptionnelle ».
C'est probablement ce que tout le monde pense en me voyant, lors de ce premier regard qu'ils me lancent.
Je ne suis pas particulièrement petite ni très grande. Une taille moyenne.
Je suis plutôt mince, ni vraiment maigre ni vraiment enrobée.
Mes cheveux me paraissent relativement normaux aussi. Courts, lisses, un peu désordonnés mais coiffés du mieux que je pouvais. Brun foncé, apparemment.
Mon visage, je le trouve banal. Plutôt rond, avec un petit nez et une petite bouche.
Puis il y a mes yeux.
Je n'aime pas l'idée que je me fais de mes yeux. Vides et morts. Vitreux, blancs peut-être. Je n'en sais rien, en vérité. Mais ces globes oculaires inutiles, je ne me les imagine plus que laids.
Malgré tout, je ne porte pas souvent de lunettes noires. Parce que ces lunettes permettent aux autres de m'étiqueter dès le départ, lorsque je me vois obligée de sortir dans la rue avec ma canne.
Parce que quand ils comprennent que je suis aveugle, c'est tout ce qu'ils voient désormais, et plus mon sourire et ces mains qu'il trouvait si jolies.
Caractère
Je suis plutôt calme. Je ne suis pas vraiment hyperactive, je ne cours pas dans tous les sens ou quoi.
Je ne suis pas une fille bavarde. Je réponds quand on me parle sans rechigner mais je ne passe pas des heures à alimenter la discussion pour ne rien dire de pertinent au final. Je préfère certains silences à la parole. Parfois, ces silences sont pesants, mais pas toujours. Parfois, le silence permet de tout dire.
Mais j’aime bien parler aux autres, tout de même. Parce que j’ai besoin de mots pour communiquer, la plupart du temps. Je ne peux pas voir leurs sourires ou leurs larmes. Ces silences qui veulent tout dire viennent après les discussions.
Je ne suis pas une fille timide et bafouillante. Ce que je le dis, je le dis avec assurance. J'ai peut-être des problèmes d'estime de moi, de temps en temps, mais je reste confiante en ce que je dis - la plupart du temps, en tout cas.
Bon, la question que tout le monde se pose probablement, c’est ma relation avec mon handicap. Alors on va en parler.
Je vis avec. Je suis aveugle depuis que j’ai sept ans, alors j’y suis habituée. D’accord, ce n’est pas toujours très pratique, et souvent j’aimerais revoir le bleu du ciel. Mais je fais avec, sans rechigner.
Je n’aime pas qu’on me pointe du doigt à cause de lui. Je n’aime pas qu’on fasse plus attention, ou encore moins attention, à moi grâce à ce pauvre prétexte. Je suis un être vivant comme les autres, après tout. Un être vivant avec ses tares et ses qualités. Je suis aveugle et c’est une partie de moi autant que ma couleur de cheveux, mais pas la seule caractéristique à prendre en compte chez moi, tout comme cette couleur de cheveux.
Je ne refuse pas que les gens souhaitent en parler avec moi. J'ai plutôt tendance à ne pas aimer ces gens qui pensent qu'évoquer mon handicap me blesserait et qui l'évitent donc à tout prix. Certes, ce n'est pas le sujet le plus agréable, mais j'ai survécu à bien pire qu'une discussion sur le fait d'être aveugle. Et puis je comprends cette curiosité, que j’aurais moi aussi dans cette situation. Curieuse, je le suis. J'aime découvrir des choses et poser des questions aux autres. Mon côté peu bavard me retient parfois de les formuler à voix haute, mais je ne m'en interroge pas moins.
Je n'aime pas vraiment me faire remarquer. Surtout qu'on me remarque déjà pas mal sans que je ne fasse rien pour. Mais je ne fais pas de mon mieux pour passer inaperçue. De toute façon, pour les autres passants dans la rue, je suis et resterai juste cette aveugle qu'ils ont croisée et qu'ils oublieront rapidement, comme tous les autres passants qu'ils ont vus. Ceux qui me remarqueront sont ceux qui me connaissent déjà. Alors pourquoi m'embêter ?
Mon comportement vis-à-vis des autres, sinon.
Je ne suis pas méchante, loin de là. Je suis plutôt gentille avec les autres. Souriante. Je ne suis pas du genre à envoyer quelqu’un bouler pour une raison peu fondée. Je ne suis certes pas quelqu’un de profondément sociable et reste plutôt introvertie, mais je reste accueillante vis-à-vis des gens. Je ne ferai que rarement le premier pas lors d’une discussion.
J’aime être indépendante.
Ça a toujours été le cas, mais je pense que mon côté aveugle ne m’a pas aidée à me débarrasser de ce trait de caractère. J’essaye toujours de faire le plus de choses possibles par moi-même. Bien sûr, j’ai quand même parfois besoin d’un peu d’aide, mais j’ai du mal à l’accepter.
Je suis quelqu’un d’assez tactile, mine de rien. Même si je suis aussi très discussion, j’apprécie le contact physique avec les gens. Bon, mettez ça aussi sur le dos de ma cécité si vous voulez. Je ne peux pas voir les gens alors je me débrouille en les touchant, peut-être. Mais il n’empêche que les contacts physiques et la proximité implicite qu’ils suggèrent sont des choses que j’apprécie.
J’aime m’occuper des gens, notamment des enfants. Un peu paradoxal, quand on sait qu’au final, c’est souvent de moi que les autres s’occupent. Mais enfant, je me voyais déjà faire un métier impliquant des relations avec des gens. Je n’ai jamais eu d’idée fixe, toutefois. Évidemment, avec mon histoire de handicap, je n’ai pas été aidée dans mon choix de vie professionnelle. Pour l’instant, je m’occupe de mon gamin en réfléchissant à quoi faire après, une fois qu’il sera suffisamment grand et qu’il n’aura plus besoin de moi.
Il m’arrive très souvent de donner des coups de main à Hope Village dès qu’il y en a besoin, et je me retrouverai probablement à aider par-ci par-là à White Roses Academy, toujours en manque de personnel. Même si certaines tâches me sont un peu difficiles, je trouve toujours une manière de me rendre utile, ce que j’apprécie. Je n’aime pas être un poids pour les autres.
Je suis quelqu'un d'assez "sage", en général. Je suis consciente que les règles sont la plupart du temps là pour le bien-être de tous. Mais quand je pense qu'une règle n'a pas raison d'être, je proteste contre. Je ne désobéis pas tout bonnement ou simplement. Se contenter de faire abstraction des règles, ce n'est pas bien. Je le crie et j'essaye de faire changer les choses.
Des idéaux, j'en ai. Des idées pour un monde meilleure, il y en a plein ma tête. Et même si je sais que je ne parviendrais pas à toutes les mettre en place, essayer de nous faire vivre dans un monde meilleur, ça me plaît pas mal.
Histoire
J’ai été une gamine comme les autres.
Je suis née par une chaude journée d’été, fille de japonais immigrés en Belgique. Ils vivaient confortablement grâce au travail très bien payé de mon père. Ma mère était peintre et le faisait principalement pour elle-même, bien qu’elle vende parfois quelques toiles.
Moi, j’étais heureuse. Jamais très sociable, mais toujours entourée de quelques amis, des amis sur lesquels je pensais pouvoir compter jusqu’à la fin de mes jours.
Et puis il a fallu que ce bonheur soit interrompu, à cause d’un malheureux accident.
Un accident de voiture, alors que j’avais sept ans, avec mon père. Il avait dû aller me rechercher, un soir, pour je ne sais plus quelle raison. Pour quelque chose de futile, certainement, comme l’anniversaire d’une amie.
L’accident coûta sa vie à mon père et j’y perdis la vue.
Ma mère, elle, dut subir ces deux faits autant que moi.
Elle aimait mon père, vraiment. Elle l’aimait et le perdre fut un trop grand choc pour elle.
Moi aussi, elle m’aimait. Mais je ne pouvais pas combler le vide que le départ de mon père laissait en elle. Et puis, n’était-ce pas de ma faute ? S’il n’avait pas dû venir me chercher, ce soir-là, tout se serait bien passé. Nous serions tous les trois encore bien, et tout irait parfaitement.
Mais ce n’était pas le cas, et tout laissait supposer que c’était ma faute.
Du haut de mes sept ans, je n’étais pas vraiment capable de savoir si c’était effectivement le cas. Ma mère qui le laissait entendre suffisait à m’en convaincre.
Je devais faire face à un handicap qui me paraissait insurmontable et à la dépression de ma mère, et tout ça en ayant sept ans et rien de plus qu’une naïveté innocente.
La partie handicap, je m’en suis sortie comme plein d’autres avant moi. Jour après jour, j’ai appris à me servir de mes autres sens, à faire en sorte que mon absence de vision ne me gêne pas plus que ça dans ma vie quotidienne. Ça n’a pas été facile, bien sûr, et même aujourd’hui, il me reste de grosses lacunes. Mais je peux vivre normalement, ou presque. Ce qui est le principal, au fond.
Nous avons rapidement dû déménager du quartier où nous vivions quand le travail de mon père était la source de nos revenus pour un lieu un peu plus modeste. Nous avions de l’argent en réserve, mais mieux valait être prudentes et ne pas exagérer. De plus, notre ancienne maison était pleine de l’absence de mon père. Y rester était douloureux, surtout pour ma mère.
Adieu, mes anciens amis, et bonjour, toutes ces personnes perplexes devant ma cécité.
Tout le monde avait la même réaction, face à moi. Cette même tendance aux silences gênés, n’osant pas prononcer le moindre mot de peur de dire un mot de travers et de me blesser.
Arrêtez de croire que je suis en sucre juste parce que je n’y vois rien.
Je n’étais pas une fille particulièrement forte, d’accord. Mais je ne suis pas non plus une pauvre petite chose qui se casserait à la moindre phrase dite de travers.
Et puis, il y avait quelques imbéciles, toujours. Ceux qui ne voyaient en moi qu’une cible facile. Oh, bien sûr, ils n’osaient jamais y aller très fort. Être méchant avec une gamine handicapée, c’est… Pas très cool, pour ainsi dire. Des remarques blessantes par-ci par-là, discrètement. Suffisamment pour que je me sente agressée, suffisamment peu pour que personne d’autre ne le remarque.
J’aurais dû protester, dès le début. Mais je n’osais pas vraiment. Et puis, plus le temps passait, plus je me poussais moi-même au fond du trou, me rappelant que tout ça était de ma faute, que je n’avais que ce que je méritais.

Ma mère ne paraissait pas vouloir se remettre de sa dépression. J’aurais bien aimé pouvoir l’aider, mais que pouvais-je faire ?
C’était ma faute. Je me devais de l’aider.
C’est pour ça que je n’ai pas protesté quand elle a commencé à me frapper. Je n’avais que ce que je méritais, n’est-ce pas ? A cause de moi, mon père était mort. A cause de moi, elle avait perdu l’amour de sa vie. Je lui devais bien ça, n’est-ce pas ?
C’est grâce à ces événements que je découvris ma capacité à soigner des blessures. Les traces des coups qu’elle me portait s’effaçaient rapidement. Ma mère, elle, ne s’en rendait pas vraiment compte. Elle se fichait de l’état de mon corps. Elle voulait juste me frapper, pour expier sa haine. Peut-être était-ce d’ailleurs mieux, qu’elle ne s’en rende pas compte. Elle n’aimait pas les gens avec des pouvoirs. Moi, je m’interrogeais. Je me demandais si ces pouvoirs ne m’auraient pas sauvée, lors de cet accident. Si mes pouvoirs ne m’auraient pas empêché d’y passer comme mon père.
Si c’était le cas, peut-être aurais-je pu le sauver. Oui, peut-être que j’aurais pu le sauver. Peut-être qu’il était mort parce que je n’avais pas pu le sauver.
Peut-être que c’était vraiment ma faute. Complètement. Jusqu’au bout.
Alors je la laissais continuer. Toujours.

Les années passèrent. Solitude et douleur étaient mon pain quotidien, que je ne rejetais pas, parce que tout était de ma faute, n’est-ce pas ?

J’atteignis finalement mes treize ans. C’était peu après mon anniversaire. Encore une chaude journée d’été. Une journée comme les autres, en apparence. Mais la journée qui chamboulerait ma vie.
Tout ça est parti d’une mauvaise chute, en rentrant chez moi après les cours. Un grand, grand escalier dans la rue. J’ai trébuché et j’ai commencé à tomber.
Mais alors que j’aurais dû chuter jusqu’en bas de cet escalier et sentir la douleur des pavés sur mon visage, tout ce que je sentais était le vent dans mes cheveux, comme une chute sans fin.
Jusqu’à ce que je réalise que je ne tombais plus.
Je volais.

Atterrir entière ne fut pas facile. Pour rentrer… Je suis encore et toujours reconnaissante à l’inventeur du GPS pour toutes ces fois où il m’a aidée, moi et ma difficulté quelque peu évidente à lire une carte.
Le temps pour moi d’arriver chez moi, ma mère était déjà au courant de toute l’histoire. Des camarades qui avaient vu la scène, qui passaient devant chez moi pour rentrer chez eux et qui étaient passés demander si j’étais rentrée. Ils se sont retrouvés à expliquer les événements à ma mère.

La magie, ma mère n’aimait pas vraiment ça, je l’ai déjà dit. Et il n’y avait pas vraiment de doute possible quant à la nature de ce qui m’avait permis de voler ainsi.
Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Ma mère ne me tolérait plus que difficilement déjà, et y ajouter mes pouvoirs lui permit de me haïr complètement. J’étais un monstre.
Sa décision ne se fit pas attendre. Elle décida que tout ce qu’il y avait à faire, désormais, c’était m’abandonner.
Le problème était qu’abandonner sa fille de treize ans, c’était quelque chose de compliqué. Mais elle finit par trouver la solution grâce à un centre d’expérimentation sur les enfants avec des pouvoirs, qui tentait de comprendre pourquoi lesdits pouvoirs se mettaient subitement à se développer chez certains.
Lesdites expérimentations étaient légales, officielles et sans danger – normalement. En plus de ça, en tant que « remerciement », une somme d’argent était versée aux responsables légaux des mineurs servant de tests.
Là-bas, je découvris donc beaucoup d’enfants aux origines plutôt pauvres, placés ici pour permettre à leur famille de manger un peu plus à leur faim, ou des orphelins dont personne ne voulait et dont l’orphelinat qui les gardait voulait se débarrasser.
Ce n’était pas pire que se faire frapper par sa mère chaque jour, au final. Peut-être même mieux.
Parce que là-bas, je découvris des gens qui finirent par devenir mes amis.
Deux garçons. Deux personnes comme les autres.
A une différence près, peut-être. Eux, ils me traitaient comme quelqu’un de normal. Pour eux, avant d’être une aveugle, j’étais une personne avec une vie, des émotions, des sentiments. Comme eux. Et c’était tout ce que je souhaitais.
Ils m’ont aidé, dans ma vie. On parlait tellement, tous les trois. On savait tout les uns sur les autres, et peu à peu, ils m’ont permis de réaliser des choses, comme le fait que ce n’était pas ma faute, si mon père était mort. Je ne pouvais pas savoir, après tout. Peut-être que sans moi, ce ne serait pas arrivé, mais je n’avais jamais pensé à mal. Je n’étais pas le monstre que ma mère dépeignait. Ils étaient le psychiatre le plus efficace que j’aurais pu trouver.
La partie de ma vie où des sentiments plus forts que de l’amitié se développaient pour l’un de ces deux amis arriva ensuite, accompagnée par la réciprocité des siens. Poussés par notre très cher troisième ami, nous finîmes par les avouer l’un à l’autre, avec le résultat que nous espérions tous deux.
Le bonheur, je l’avais trouvé. C’était tout ce que je souhaitais, jusqu’à la fin de mes jours. Ce garçon que j’aimais et qui m’aimait, et le meilleur des amis.
J’avais tout ce dont j’avais besoin.

Mais l’univers ne se satisfaisait pas de mon bonheur.
Ainsi vint l’année de mes seize ans.
C’était l’hiver. Froid, froid et douloureux hiver. Une journée comme les autres, rythmée par quelques petits tests, comme chaque jour.
Une journée comme les autres à la fin de laquelle tout aurait dû aller bien.
Mais ce qui devait arriver arriva finalement ; pour la première fois, un des tests tourna mal, très mal, causant beaucoup de dégâts à la majorité d’entre nous.
Je m’en tirai relativement bien. Quelques membres cassés, mais rien qui ne soignerait pas. J’étais parmi les chanceux.
Eux, ce n’était pas le cas.
Mon meilleur ami était mort et mon petit ami était en condition critique.
J’aurais pu le sauver, mais ils ne m’ont pas laissé faire.
S’ils m’avaient laissé m’approcher de son lit d’hôpital, il aurait survécu, lui. J’aurais pu le sauver, je le savais.
Peut-être que j’en serais morte. Mais peu m’importait. Seule, j’étais comme morte. Si je pouvais mourir pour le sauver lui, tout serait bien.
Mais tous ces chercheurs ne m’ont pas laissé faire.
Ils savaient que je pouvais le faire, mais ils se doutaient des risques autant que moi. Peut-être qu’eux-mêmes étaient plus au courant de mes limites que moi-même, avec tous leurs appareils capables de mesurer tout et n’importe quoi.
En plus de cela, ils me trouvaient bien plus intéressante, comme sujet de test, que lui. Alors ils ne voulaient pas risquer de me perdre.
A quoi bon ?
Suite à cet accident, le centre fut fermé définitivement. Une telle catastrophe ne devait pas se reproduire.
J’avais perdu celui que j’aimais pour satisfaire les désirs vides d’autres, et je n’avais plus nulle part où aller.

J’aurais pu revenir chez ma mère. Mais elle m’avait reniée, de toute son âme, et cela m’allait, au fond. Nous n’avions plus de raisons de nous revoir. Après ces trois ans, nous ne serions plus que des étrangères.

Academy of Dead Roses semblait être un lieu intéressant. Un lieu où les rebuts de la société avaient leur place. Un lieu où je me sentirais comme chez moi, certainement.

J’y allai donc.

Ma première rencontre là-bas fut quelque peu décisive. Itsuki Kusame. Un nom que j’allais beaucoup réentendre par la suite.
J’ai toujours eu un talent pour savoir quand les gens mentent. Considérez ça comme un pouvoir, comme un simple don, comme vous voulez, je m’en fiche. Mais je le sais.
Il me mentait, éhontément, comme il devait le faire avec tous ceux qu’il rencontrait, et je le savais, alors je l’interrogeai de manière plus poussée, jusqu’à découvrir son passé qui n’était pas particulièrement plus joyeux que le mien. Si vous voulez en savoir plus sur lui, allez voir sa fiche, j’en ai marre de son enfance surtout que j’en ai bouffé beaucoup quand j’ai fait la prez de Kaoru.
Enfin bref. On bavarda un peu puis il me laissa devant ma chambre – parce que j’ai besoin d’un guide moi, c’est compliqué de se retrouver dans des lieux totalement inconnus clairement pas prévus pour que des aveugles y mettent les pieds.
Au bout d’un moment, je le recroisai, et nous décidâmes sans grande raison d’aller faire un tour. Puis nous parlâmes. Beaucoup. La discussion venait juste naturellement – et sans mensonge de sa part, cette fois ; il avait bien appris sa leçon.
Nous nous revîmes encore plusieurs fois par hasard jusqu’à ce qu’une proximité se créée entre nous. Et ce qui devait arriver arriva. De l’amûr s’ajouta à l’équation.
Bon, ce n’était manifestement pas le meilleur choix que mon cœur avait fait dans sa vie, mais Itsuki était un type bien avec moi, même s’il restait quand même lui-même.
Après, ajoutez la partie « fin d’Academy » au scénario.
Suite à ces événements que vous connaissez probablement, au fond, Itsuki et moi décidèrent de nous installer ensemble dans le futur village qui allait débarquer. Quelques événements pas pour les gosses et neuf mois plus tard, le petit Ryouta Kusame débarquait dans nos vies. Mon gamin et celui d’Itsuki. Celui pour lequel je rendrais le monde meilleur.

Les années passèrent, jusqu’à aujourd’hui.

Ryouta grandit, atteignant l’âge de neuf ans. Moi, je m’occupais toujours un peu de lui, tout en essayant de réfléchir à mes occupations futures quand je serais prête à le laisser gagner un peu en indépendance.
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